L’impact des réformes Macron pour la retraite du chef d’entreprise
Présenté par Quentin Barricault
Université Paris Dauphine
Résumé
Au cœur du système économique et politique français, le sujet de la retraite passionne les foules. Le système français est actuellement basé sur un système de répartition. La croyance en notre régime de retraite repose donc sur les générations et la production futures.
Croire en régime, c’est avoir confiance dans le futur économique et social de demain. Cette manière de penser est importante dans le choix qui est réalisé notamment pour la constitution de sa retraite.
Nombreuses sont les personnes qui s’interrogent sur l’avenir de ces retraites et sur les leurs. En effet, une grande partie de français n’ont pas confiance dans le régime de retraite actuel. Pourtant, les pensions de retraite représentent une part majeure des revenus post parcours professionnel et seule la moitié des Français épargne afin de se constituer une retraite supplémentaire
Cela s’explique notamment par une grande complexité du système, ainsi qu’un manque d’information et de connaissances des épargnants. Ces derniers ont un besoin fort d’accompagnement.
Les conseils en matière de retraite sont donc aujourd’hui plus que jamais un élément primordial dans le métier de la gestion de patrimoine. Par l’importance que les personnes y accordent il devient clef de maîtriser ce domaine afin de pouvoir marquer une différenciation nette par rapport à la concurrence.
De plus, ce terrain est mouvant et les nouvelles lois et prochaines réformes risquent d’opérer une profonde mutation dans le système que nous connaissons actuellement. Il est donc important de suivre de près ces modifications qui toucheront nos clients. Ces derniers seront fortement demandeurs de conseil pour un accompagnement sur mesure qui leur assurera un avenir serein.
Il a été fait le choix dans ce mémoire de traiter de la retraite en axant l’analyse sur celle des dirigeants d’entreprises, en distinguant les assimilés salariés, des travailleurs non-salariés. Il est fréquent que ces derniers n’aient pas ou trop peu de temps à accorder à ce sujet qui semble pourtant primordial et qui les concernera à la fin de leur carrière professionnelle.
L’équation réside souvent dans la façon de combler la perte de revenus. Ce besoin est croissant en raison d’un affaiblissement du taux de remplacement observé ces dernières années. De plus, ces taux peuvent être plus ou moins importants en fonction du statut social du dirigeant et se sa carrière professionnelle. Pourtant, à leur départ à la retraite, les chefs d’entreprise et leur famille conserveront un niveau de vie similaire. Cela pourrait alors être remis en cause s’ils ne disposent pas de revenus complémentaires assez importants. Leur source de revenus étant essentiellement composée du produit de la cession de leur entreprise, il paraît inconfortable de miser uniquement sur celle-ci. De plus, cet actif est souvent volatil et dépend de la performance de l’entreprise, de la conjoncture économique et du dirigeant lui-même comme « actif hors bilan » incontournable. Il peut aussi arriver qu’un descendant souhaite reprendre l’affaire familiale. Cela serait préjudiciable de devoir y renoncer en raison d’un manque de ressources du dirigeant, entrainant une obligation de cession partielle ou totale.